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15 février 2021

La fontaine Redouté à Saint-Hubert

La décision de faire ériger, à Saint-Hubert, une fontaine publique destinée à « perpétuer la mé­moire d’un de nos compatriotes dont la réputa­tion est européenne » fut prise par le Conseil communal de Saint-Hubert le 27 juillet 1845, soit un peu plus de cinq ans après la mort de Pierre-Joseph Redouté à Paris. Mais il fallut attendre quinze ans pour pouvoir réunir les fonds nécessaires ; les travaux de la fontaine furent réceptionnés le 28 septembre 1860.

Le monument fut construit, suivant les plans de l’architecte bruxellois Dumont, à l’emplace­ment de l’ancienne maison communale rasée en 1854. Il fut édifié en pierre bleue, scellée avec du plomb, face à l’hôtel de ville actuel.

Accessibles grâce à un emmarchement qui compense la dénivellation du sol, quatre vasques forment un large bassin supporté par des consoles à vo­lute et reçoivent, crachée à jet constant par des gueules de lion, de l’eau amenée grâce à de coûteux travaux d’adduction.

« Le prisme carré est surmonté d’une pyramide tronquée dont les faces sont ornées d’une palette de peintre, de guirlandes de roses et d’un serpent qui se mange la queue. »

Une plaque en cuivre porte l’inscription Pierre-Joseph Redouté, peintre de fleurs à la Cour de France 1759-1840.


Les sculptures – notamment les quatre sphynges couchées et le buste en bronze de Pierre-Joseph Redouté – ont été financées par le Gouvernement belge ; elles sont dues à Victor Van Hove (1826-1891). Un modèle en plâtre de ce buste, signé et daté (1857), est conservé aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.

Jacques Guillaume, « La fontaine Redouté à Saint-Hubert », dans A. Dierkens et J.-M. Duvosquel (éd.), Pierre-Joseph Redouté, 1759-1840, la famille, l'œuvre, Saint-Hubert, Musée P.-J. Redouté asbl, 2021, p. 71 (ISBN 978-2-9602747-0-7).